Présentation de "L'oeil" et de ses accessoires
J'attaque là le descriptif de mon matériel; descriptif évolutif puisque j'acquiert du matériel complémentaire plus ou moins régulièrement.
Voici donc la star de ce blog, Monsieur C 8 !
Pour les experts à qui il n'y a rien plus rien à apprendre en terme de matériel astronomique, vous aurez reconnu le tube du Célestron 8 XLT porté par une monture équatorial motorisé HEQ5 Pro.
Pour ceux qui n'y connaissent pas grand chose, je vais tenter d'être concis et explicite.
Le Tube Optique :
Le Célestron 8 ( ou C 8 ) est un téléscope possédant un miroir de 203 mm renvoyant les rayons collectés, à travers un jeu d'optiques, vers une sortie où on place un oculaire, dont le but est de donner une image plus ou moins agrandie. La distance entre le miroir et la sortie est la focale. Sur mon C 8, elle est de 2000 mm.
Le rapport entre la focale et le diamètre du miroir ( le F/D ) détermine le type d'observation pour lequel le télescope a été conçu. Dans mon cas, ce rapport est de 10 (2000 / 203). Le C8 est un télescope dit "polyvalent" mais il est surtout optimum pour faire de l'observation de planètes, de la Lune ou d'objets du ciel profond assez lumineux de petites dimensions sur lesquels on cherche à relever des détails. Bien sur, tout est observable avec un C 8 mais il est vrai que pour l'observation, et surtout l'acquisition photographique, de nébuleuses et de galaxies, où la luminosité collectée par le miroir prime avant tout, il n'est pas le meilleur instrument.
Pour compenser ce handicap, j'ai acquis un réducteur de focale; c'est à dire qu'il permet d'abaisser le rapport F/D à 6.3 et cela permetune ouverture optique plus large et donc une luminosité acquise plus importante également.
Afin d'optimiser la recherche des objets, j'utilise deux chercheurs : un normal de 30 X 6 et un coudé de mêmes caractéristiques. Pour les néophytes, il s'agit de petites lunettes pour permettre rapidement de cibler l'objet ( ou le champs de l'objet ) que l'on souhaite observer, tout en affinant la recherche par son intermédiaire. Pour les valeurs 30 X 6, celà signifie instrument avec une lentille d'entrée de 30 mm grossissant 6 fois.
L'avantage d'avoir un chercheur coudé réside dans le fait que vous éviter le torticolis quand vous cherchez un objet au zénith ( juste au dessus de vous )
La monture :
Il ne s'agit pas de la monture d'origine vendue avec le C8. J'ai opté pour cette monture dont le modèle est reconnu pour être un des plus stables du marché, car j'envisageais de faire de la photographie ; ce qui signifie monture de stabilité irréprochable et avec un mécanisme d'entrainement rigoureux. La monture seule pèse près de 20 kgs...
Elle est motorisée et utilise une raquette de commande qui permet de multiples options de suivi d'objets. La mise en station est assez simple grace au viseur polaire ( petite lunette intégrée permettant de viser l'étoile polaire, et donc, par la même occasion, le pole Nord céleste )
En général, une mise en station correcte est rapide ( 10 mn ).
Les oculaires :
Ils sont de qualités diverses et ont chacun une fonction bien spécifique.
Ils sont 6 : 4 pour l'observation et 2 pour la photographie.
Pour l'observation :
° Oculaire Orion Epic de 25 mm avec un champ de 55°. Grossissement : X 80
° Oculaire Orion Epic de 18 mm avec un champ de 55°. grossissement : X 111
° Oculaire Vixen NVL 6 mm avec un champ de 52 °. Grossissement : X 333.
Opinion sur les performances optiques des Orion Epic et du Vixen NVL:
Ces oculaires apportent un relief d'oeil assez intéressant ( 20 mm). L'image au centre est nette et je n'ai pas constaté de défauts chromatiques. En revanche, l'image est déformée sur les bords du champ. Il faut refaire une mise au point mais du coup c'est l'image au centre qui n'est plus nette...
° Oculaire Hyperion de 24 mm avec un champ de 68°. Grossissement : X 76
Opinion sur les performances optiques de l'Hyperion :
Cet oculaire est d'une gamme supérieure et son champ plus large permet de bien profiter des objets étendus. Couplé au réducteur de focale, les images offrent une perspective inédite pour une ouverture comme celle du C8. L'image présentée par l'Hypérion est plus piquée, plus contrastée. Le bord de champ a toujours ce problème de mise au point, mais moins marqué qu'avec les Orion Epic.
Pour la photographie :
° Oculaire Celestron Lux de 25 mm avec un champ de 52 ° . Grossissement : X 80
° Oculaire Vixen de 9 mm avec un champ de 54° . Grossissement : X 220
Pour le reste :
° le renvoi coudé fourni avec le télescope indispensable pour éviter de vous éclater le cou quand vous prenez des positions à 4000 dimensions pour observer...
° l'adaptateur photographique ( avec la bague CANON ) pour faire la jonction entre l'Appareil Photo Numérique CANON EOS 500 et le C8. J'en possède deux : un court et un long. Dans le long,on peut y placer un oculaire; les seuls qui puissent s'y insérer sont le Célestron Lux 25 mm et le Vixen de 9 mm; le barillet des autres étant trop larges ( 42 mm )...L'adaptateur court est indispensable pour faire de la photographie avec le réducteur de focale. Avec le long, la mise au point n'est pas possible!
° Le support pour APN, que j'avais acheté pour mon bridge Olympus C 740, afin de le positionner derrière l'oculaire. Mais franchement, je le déconseille ( sauf si vous êtes bon bricoleur ) car les réglages sont compliqués du fait de la mécanique trop imprécise. J'avais constamment des problèmes de mise au point avec des zones de floue sur les photos; la focale de l'APN n'étant jamais bien dans l'axe optique du C8.
° Le réducteur de focale: il en existe différentes marques, mais j'ai opté pour le Celestron car les critiques globalement sont positives. Ce jeu d'optiques qui se visse à l'arrière du tube après avoir retiré le porte oculaire ( qui se visse et se dévisse aussi) permet donc de réduire la focale du C8. Avantages intéressants que l'on peut lister :
- Le champ visuel est agrandi et est plus lumineux.
- Le champ est donc plus grand pour la photographie.
- Comme il est plus lumineux, on gagne en luminosité sur une même valeur de temps de pose par rapport à un valeur de base F/D 10.
- Les erreurs d'entrainement périodique de la monture ( qui occasionne parfois des photographies "bougées" ) sont moins visibles
En revanche , l'inconvénient principal est que les bords du champ sont moins bien corrigés et que les étoiles qui s'y trouvent n'ont pas le rendu "piqué" qu'on a au centre du champ. Ce problème est d'autant plus visible sur les photographies où les étoiles en bord de champ ressemble plus à des patatoïdes qu'à autre chose...