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L'oeil du Célestron
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L'oeil du Célestron
  • Ce blog vous fera découvrir les merveilles du ciel nocturne, de la Lune en passant par les planètes jusqu'aux galaxies lointaines à travers mes nuits d'observations. Photographies, compte rendus, études, conseils techniques...parsèment ce blog.
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02 - Identification des objets, les catalogues

     

      Que signifie les NGC, M, IC et autres acronymes ? Comment répertorie t'on les millions de galaxies ou d'étoiles dans l'univers ? Et donc, comment comprendre ce qui vous est décrit dans ce blog ?

      Cette page a pour fonction de vous éclairer sur ce sujet.

      La nécessité de répertorier ce qui est observé dans le ciel existe depuis l'Antiquité. Les premiers observateurs du ciel ont rapidement compris la notion cyclique des levés et couchés des astres, ainsi que leur présence à certaines période d'une année. Ainsi, les astres nocturnes ont rapidement permis aux premiers hommes de s'orienter, de se repérer et d'organiser leur quotidien; particulièrement dans les domaines des activités agricoles et marines.

      Le mouvement annuel répétitif des astres de la voûte céleste, allant du Soleil en passant par la Lune, les planètes et les étoiles, ayant été le premier outil servant à décompter le temps, les premières civilisations avaient nommé les astres les plus brillants, ou les plus apparents, par des noms propres.

     C'est ainsi que les planètes ont été baptisées avec les noms que nous connaissons, et qui sont toujours usités de nos jours. Il en va de même pour les étoiles; pour celles visibles à l'oeil nu du moins, car les observateurs antiques ne possédant pas d'instruments d'optique, ignoraient l'existence d'astres plus faibles.

     Afin d'organiser le repérage des étoiles dans le ciel, les premières civilisations antiques ont créé, en rapport à leur culture, des regroupement imaginaires d'étoiles qu'on appelle des Constellations. Toujours présentes aujourd'hui, les constellations, outre leur représentation, définissent chacune une région de la voute céleste bien précise.

     Les premiers catalogues ou atlas du ciel connus remontent à l'Antiquité.

   Claude Ptolémèe, au II ème siècie après JC, publia le premier ouvrage encyclopédique connu sur le sujet qui fit autorité jusqu'au début de la Renaissance, l'Almageste.

  Il y répertoriait notamment 1022 étoiles et 48 constellations.

     Il faudra attendre 1605, où l'astronome allemand Johann Bayer propose un catalogue d'étoiles plus complet, utilisant les lettres de l'alphabet grec suivi du génitif latin de la constellation à laquelle appartiennent les astres concernés.

     Par exemple, l'étoile principale de la constellation du Cocher, qui porte le nom usuel de Capella, s'appelle aussi Alpha Aurigae.

      Bayer attribua aussi parfois une même lettre suivie  d'un nombre pour un groupe d'étoiles.

      Exemple: les étoiles Pi1, Pi2, Pi3 et Pi4 Orionis dans la constellation d'Orion.

 

      

      En 1712, le catalogue du britanique Flamsteed proposa d'utiliser les nombres pour compléter les étoiles non référencées car dépassant le nombre des 24 lettres de l'alphabet grecs :

     ainsi, par exemple, les étoiles 1 à 66 Aurigae complètent les 24 premières étoiles de la constellation du Cocher.

        Avec l'apparition des premières lunettes astronomiques du XVI, les astronomes vont découvrir de nouvelles étoiles, de nouveaux astres tels que les galaxies par exemple, qu'il faudra bien répertorier et référencer tant ils sont nombreux.

        Les cartes du ciel s'étoffent, s'enrichissent, deviennent plus précises, mais aussi plus denses. De nouvelles normalisations doivent voir le jour.

        Ainsi, pour les étoiles, le catalogue HR ( Harvard Observatory) en 1908, qui répertorie jusqu'à 9100 étoiles visibles sur la voute céleste, le catalogue HD (Henry Draper ) en 1918, encore très utilisé aujourd'hui, et le catalogue BD (Bonner Durchmusterung) publié vers 1855, qui utilisait les déclinaisons ( latitude ) des étoiles sur la voute céleste comme clef de classement, se sont succédés.

       Plus proche de nous, le catalogue SAO ( Smithsonian Astrophysical Astronomy), comportant environ 259 000 étoiles, a été publié en 1966. Il est basé sur la magnitude photométrique des étoiles. Ce catalogue recense la plupart des étoiles jusqu'à la magnitude 9, avec quelques milliers au delà de la magnitude 10.

       Les catalogues les plus complets à ce jour pour les étoiles sont le GSC qui regroupe environ 19 millions d'étoiles et l'actuel catalogue NOMAD qui recense plus d'un milliard !

 

       Pour les objets du ciel profond, comme les nébuleuses ou les galaxies, le catalogue le plus connu dans le monde des amateurs est le catalogue de Messier.

      Celui ci a été créé par le français Charles Messier, au XVIII siècle, qui cherchait à répertorier les objets qu'il observait, mais qui restait fixes dans le ciel. En effet, Messier était avant tout un chercheur de comètes, et pour filtrer celles ci par rapport aux autres astres nébuleux fixes, il créa ce catalogue.

     Composé de 109 objets, chacun étant précédé de la lettre M ( exemple M 13 ), il liste en général les objets du ciel profond les plus facilement observables sous les latitudes européennes. 

   John Dreyer, astronome d'origine danoise, recensa jusqu'en 1888 un monumental catalogue d'objets du ciel profond qui utilisera le sigle NGC ( New General Catalogue).

   Il le complétera avec catalogue d'index : le IC ( Index Catalogue ) et le IC II.

   Le nombre total des objets ainsi recensés sera environ de 13 000 !

   Il fait encore référence aujourd'hui dans le monde des astronomes amateurs ou professionnels.

 

       En 1973, l'astronome suédois Peter Nilson répertoria dans son catalogue UGC près de 13 000 objets du ciel profond, mais situés dans la partie boréale de la sphère céleste.

     Le catalogue PGC ( Principal Galaxies Catalog ) est d'origine française. Fruit d'un travail entre les astronomes Bottinelli, Gouguenheim,  Fouqué  et Paturel, il regroupe environ 73 200 galaxies. Il date de la fin des années 80.

     Le catalogue PK est dédié exclusivement aux nébuleuses planétaires. Publié en 1967 par les astronomes tchèques Perek et Lubos, il renferme 1 759 entrées.

     De nombreux autres catalogues existent; certains dédiés à des objets très spécifiques comme les étoiles doubles, les étoiles variables...d'autres plus généralistes. Vous trouverez, en vous documentant sur la toile ou dans des ouvrages spécialisés, d'avantage d'informations sur ce sujet des catalogues stellaires.

     Maintenant, vous devriez être un peu moins perdus quand vous lirez ces différents acronymes !

Liens web traitant du sujet :

> l'incontournable http://fr.wikipedia.org !

> le site de Laurent Ferrero http://splendeursducielprofond.eklablog.fr

> www.webastro.net

 

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